mercredi 3 avril 2013

Road to Jerusalem ...

En attendant le troisième épisode du Livre des Révélations, quelques plans et clichés ...


Jaffa, Palestine Railways




La porte judiciaire

Mont Zion


Saint Sépulcre


Jérusalem

Jérusalem

L'Appel de Cthulhu - Le livre des révélations partie 2 : Berlin


compte-rendu de la partie du 24 mars 2013
suite du scénario "grand écran" de Casus Belli # 95 (première formule), par Tristan Lhomme

Hambourg, le 7 juin 1927, au matin

Rachel Morrison, Pete Withmann et Warren Bedford débarquent le mardi 7 juin au matin au port d'Hambourg. Pris dans la cohue des voyageurs, leur passage à la douane est compliqué. L'incompréhension linguistique et le zèle des fonctionnaires font que leurs armes de poings, même astucieusement cachées, sont confisquées par les autorités de la république de Weimar. 
Après avoir changés leurs dollars américains en Deutsche Mark dépréciés, les investigateurs s'engouffrent en vitesse dans un taxi, craignant de rater leur train pour Berlin. C'est à ce moment précis qu'ils aperçoivent quatre silhouettes monter dans un taxi derrière eux. Une fois installés dans le wagon, leurs craintes se révélèrent fondées : quatre hommes, blonds, en chemises brunes, s’installèrent dans le même compartiment, les surveillant du coin de l’œil. 

Berlin, Potsdamer Platz, 1930

Berlin, le 7 juin 1927, au soir

Arrivés à Berlin en fin d'après-midi, les investigateurs se rendent à l'Hotel Alexander, bel hôtel de luxe, situé dans une rue parallèle de l'Unter den Linden. A leur grande surprise, les quatre blonds du train ne les talonnent pas. 
Rachel et Warren, en possession de l'adresse du Professeur Von Schärssen, se rendent au 115 Mittelstrasse, afin de faire un repérage des lieux. La haute porte en bois souligne la façade de grès rose de l'hôtel particulier et aucune autre ouverture ne semble accessible. Ne voulant pas se faire repérer ils rentrent à l’hôtel. 
De son côté, Pete décide de quitter les beaux quartiers pour tenter d'acquérir une arme au marché noir. Interrogeant le portier de l'hôtel sur les quartiers mal fréquentés, celui-ci lui déconseille ouvertement de se rendre à Grünewald, où les groupuscules communistes tiennent le pavé. Il s'y rend à la nuit tombante. Avisant un homme appuyé à un lampadaire, il tente de lui faire comprendre l'objet de sa recherche. Son interlocuteur lui indique le café Lothar situé juste à l'autre angle du carrefour. Pete se dirige dans ce café populaire, bondé d'ouvriers. Installé à une table il tente d'entamer la conversation avec le jeune serveur qui parle un peu l'anglais. Pete lui explique qu'il a des problèmes avec des chemises brunes et qu'il aurait besoin d'une arme pour se protéger. La réponse du serveur est courte, il abandonne la conversation et se retire en cuisine. 
La réaction de l'ancien boxeur, se précipitant derrière le serveur, envenime la situation. Il est rapidement mis à la porte. Nerveux et tendu, il profère des grossièretés verbales et gestuelles au patron et aux clients du bar. Deux d'entre eux, colériques, partent à sa poursuite. Pete se réfugie dans un immeuble en travaux où il se cache derrière des tôles et une palissade de planches. Alors qu'il voulait renverser ces tôles sur ses adversaires, il trébuche et entraîne dans sa chute une poutrelle métallique qui l'écrase et l'immobilise au sol. Concluant au décès de Pete, ses poursuivants l'abandonnent  sur place. 
Dans la nuit, il arrive à se défaire du poids de la poutrelle et à s'éloigner du café Lothar. Il passe la nuit dans un hôtel  où on lui administre quelques soins rudimentaires. Il fait porter un message à l'Hotel Alexander, à destination de ses compagnons, afin de les informer de sa situation. 

Berlin, Stadtschloss

Berlin, le 8 juin 1927

Enquête au Berliner Museum

Au matin, Pete retourne à l'Hotel Alexander et fait le point avec Warren et Rachel. Ils décident de se rendre au Berliner Museum pour consulter les papyrii mentionnés par le Professeur Forrestal, sous couvert de recherches archéologiques. Ils font la rencontre du bibliothécaire, Leopold Schmidt, qui leur apprend le vol des papyrii il y a quinze jours. Convaincus d'avoir affaire à des collègues il les conduit auprès du directeur du musée, le Professeur Hauptman. Celui-ci les reçoit dans son bureau alors qu'il s'entretenait avec l'inspecteur Joseph Kürten. Ce dernier, intrigué par les questions des investigateurs, les interroge à son tour. Après s'être assuré de leur innocence quant au vol des papyrii, la discussion prend un ton moins formel. Les investigateurs annoncent le décès du Professeur Forrestal et évoquent leurs soupçons à l'égard de Von Scharssen. Le directeur du musée leur assure qu'il s'agit d'une personne fiable et d'un grand scientifique qui ne s'abaisserait pas à éliminer un collègue, d'autant plus qu'ils échangeaient couramment sur leurs recherches concernant l'un et l'autre la Palestine. Kürten leur parle plus en détail du vol et de la découverte du corps du gardien massacré, à qui il manque le bras gauche et qui a été intégralement éviscéré. Il leur demande l'adresse de leur hôtel afin de pouvoir rester en contact.

En visite chez Von Scharssen

En début d’après midi, les investigateurs décident de se rendre chez Von Scharssen. Ils sont reçus par le majordome qui, après avoir écouté leur requête - Rachel se présentant comme une archéologue très intéressée par les recherches du professeur, les fait pénétrer dans l’hôtel particulier. Il les conduit au petit salon, où une servante vient leur amener du thé, alors que le domestique part s'enquérir de la disponibilité du professeur. 
Au bout d'une vingtaine de minutes, la servante a quitté l’hôtel et le majordome ne réapparaît toujours pas. Warren sort du petit salon à la recherche de leur hôte. Il entend alors une voix venant de l'étage. Il s'agit bien de celle du domestique qui s'adresse à un interlocuteur au téléphone. Tendant l'oreille, en montant quelques marches, il comprend des bribes de la conversation en allemand. Le majordome semble vouloir prévenir un certain Kurt Völker de la présence des investigateurs, pressant son interlocuteur d'intervenir. 
Les investigateurs décident d'intervenir rapidement. Pete monte à l'étage en premier et se dirige vers le majordome qui lui tourne le dos. Il en profite pour saisir un chandelier. Alors qu'il s'avance à pas lent pour le frapper , le domestique se retourne et contre le coup qui lui était porté en lui bloquant le bras. S'en suit une lutte au corps-à-corps durant laquelle Pete est surpris par la force du majordome. Warren et Rachel l'ont suivi alors qu'il cède sous les coups de son adversaire et s'effondre au sol. Warren arrive à se faufiler dans le dos du domestique et à saisir le boitier téléphonique pour tenter de l'étrangler avec le câble  Quant à Rachel, elle récupère le chandelier tombé sur le sol et frappe, en vain, le majordome qui résiste aux assauts simultanés, se libérant de l'étranglement du psychologue. C'est alors que Pete se saisit de son couteau glissé dans sa bottine et le lui plante dans la cuisse droite en se relevant. Bénéficiant de la douleur causée par cette blessure à son adversaire il lui assène un grand coup de poing sur la nuque. Le corps lourd du domestique s'effondre en croix sur le parquet. 
Warren se penche vers lui pour prendre son pouls et s'assurer qu'ils pourront toujours le faire parler. Rachel reprend ses esprits alors que Warren reçoit un coup de coude du domestique. Pete le fait taire à jamais d'un coup de talon au visage, lui brisant la mâchoire.
Craignant une intervention de l'interlocuteur du domestique, les investigateurs fouillent rapidement les appartements de Von Scharssen. Ils mettent la main sur des cahiers manuscrits, une sorte de journal personnel de Von Scharssen, allant de 1914 à 1926. Ils n'ont pas le temps d'explorer les magnifiques bibliothèques regorgeant d'ouvrages archéologiques. Récupérant des bouteilles d'alcool dans la cave et d'essence pour lampes à pétrole, et inquiet du futur témoignage de la servante, les investigateurs mettent le feu à l'étage afin de masquer la mort du domestique. Rachel, Warren et Pete quittent l’hôtel particulier et remontent la rue calme de Mittelstrasse, sous les doux rayons de soleil de juin alors qu'une fumée épaisse s'élève de l'hôtel particulier. 
De retour à l'Hotel Alexander, Warren, le seul à lire l'allemand, étudie durant la nuit les carnets récupérés chez Von Schärssen. Ils se composent de trois cahiers, le premier couvrant ses années de guerre de 1914 à 1918, le second, avec des notes plus espacées jusqu'en 1923, liées à ses recherches sur des sites archéologiques en Palestine, et le troisième, dans lequel les notes sont plus fournies et denses sur ses recherches. Warren note que à partir de 1924, il ne parle plus de ses collègues mais de ses "frères". Il fait part de ses conversations avec "Il", témoignant d'une certaine forme de crainte respectueuse. Sur la fin du carnet, couvrant l'année 1926, il hésite à retourner "LE" voir, dans sa forteresse en Palestine, avec un sacrifice. Il fait allusion à une expédition qui devrait durer tout le second semestre 1927.

Berlin, le 9 juin 1927

Meurtre à Grunewald

Warren fait part de ses découvertes au petit-déjeuner. Alors qu'ils discutent du contenu des carnets, les investigateurs entendent une conversation de touristes américains faisant allusion à la nouvelle qui fait la une des journaux du matin : un massacre d'un jeune couple à Grunewald, aux caractéristiques similaires au meurtre du musée. 
Le groupe se rend dans le quartier de Grunewald, à la recherche du lieu du crime. Ils retrouvent des badauds amassés devant une petite maison délabrée. Derrière le cordon de sécurité se trouve l'inspecteur Kürten qui les reconnaît et les fait se rapprocher. Il accède à leur demande de voir les corps. Ils montent à l'étage et constatent qu'un premier corps a été désarticulé, auquel il manque deux bras et les intestins, alors que le second a été décapité. Kürten fait le point sur les éléments de l'enquête : il s'agit de Martha et Kurt Launsig, ils ont du recevoir une troisième personne qu'ils connaissaient, s'en est suivi une lutte. Dans un angle de la pièce, Warren remarque qu'une latte du plancher est légèrement déplacée. Kürten soulève la latte et trouve un sac avec des bijoux. 
En ressortant de la maison, les investigateurs observent quatre hommes, blonds, en costume de ville, avec une grosse bosse sous la veste, qui observent puis s'éloignent des lieux du crime. 
Les investigateurs décident de les suivre dans les ruelles de Grunewald. Ils les suivent jusque dans une petite rue en escalier, dans laquelle s'engouffre les quatre hommes. La poursuite est interrompue par l'irruption d'un groupe de jeunes communistes poursuivis par des chemises brunes qui en décousent dans les escaliers. 

Le boucher Grüben

Rachel, Warren et Pete retournent dans le centre de Berlin pour déjeuner. Pendant leur repas, un petit mot leur est glissé par le serveur : "Rendez-vous au Tiergarten, devant la statue de Goethe, ce soir". Ayant l’après midi pour eux, les investigateurs retournent au Berliner Museum voir le Professeur Hauptman pour en apprendre plus sur les fouilles de Von Scharssen. Ils apprennent que celles-ci ont lieu à l'est de Jérusalem dans une localité nommée Ubediya. Sur le retour, ils rentrent dans une agence de voyage pour se renseigner sur le voyage jusqu'à Jérusalem, ils en auraient pour 10 jours de train, via Istanbul et Beyrouth. Enfin, ils retournent au commissariat rencontrer Kürten pour en savoir plus sur le dénommé Kurt Völker. Il s'agit d'un déménageur, habitant Grunewald, passant son temps dans les réunions politiques et qu'il est membre des Sturmabteilungen. Le soir venu, les investigateurs vont au Tiergarten, attendre leur rendez-vous devant la statue. Un homme au teint blafard les aborde et leur vend une information pour quelques milliers de mark. Il sait qui est le meurtrier du jeune couple Launsig, il s'agit du boucher Gruben situé sur Mittelstrasse à Grunewald.
Les investigateurs décident de s'y rendre mais seulement après avoir averti l'inspecteur Kürten. Celui-ci, encore à son bureau à cette heure tardive, se propose de les accompagner sans leur fournir pour autant des armes, malgré les demandes répétées de Pete. Arrivés devant la boutique fermée du boucher Gruben, ils doivent forcer la porte. Kürten, suivi de Warren et Rachel, montent à l'étage alors que Pete surveille les arrières. Au grenier, blotti dans un angle, tenant un couteau de cuisine maculé de sang, ils découvrent Grüben, éclairé par la lune blafarde, qui prend peur en les voyant approcher et s'enfuit par une fenêtre ouvrant sur les toits. Ils sont rapidement rejoints par Pete qui a vu arriver quatre silhouettes dans la rue. 
Ils se jettent à la poursuite de Grüben sur les toits. Le fugitif, agile, prend de l'avance très vite, seul Kürten arrivant à suivre ses sauts de toits en toits. Malheureusement il n'a pas l'agilité de Grüben et, alors qu'il traversait une charpente en réfection, son pied s'échappe entraînant une chute mortelle. Alors que la poursuite semble perdue, Pete descend par un échafaudage voir le corps de Kürten alors que Warren et Rachel tentent de suivre, de loin, Grüben qui tente de descendre d'un toit à un autre par un chéneau. Celui-ci ne résiste pas sous le poids de Grüben et se décroche le laissant chuter sur le trottoir. 
Warren et Rachel reviennent sur leurs pas et utilisent l'échafaudage pour descendre rejoindre Grüben. Pete, ayant récupérer le revolver de Kürten, les rejoint auprès du corps du boucher. Celui-ci est encore en vie, la folie et la vie luttant encore au fond de ses yeux. Dans un dernier souffle, il leur dit : "vous cherchez les papyrii ? ... cimetière de Sankt Wilhelm, les papyrii sont là-bas .... aux monuments aux morts".
Alors que les investigateurs constatent le décès de Grüben, ils entendent un toussotement dans leur dos. Quatre hommes les encerclent. Leur meneur s'appelle Hans Pfeifer et leur demande ce que Grüben a dit. Après quelques minutes d’âpres discussions, Rachel leur répond "devant la statue de Goethe". Même s'ils semblent douter, les quatre hommes relâchent leur pression et s'en vont. 

Le cimetière Sankt Wilhelm

Autour de minuit, alors que le ciel se couvre, le temps tournant à l'orage, les investigateurs prennent un taxi pour  rejoindre le cimetière Sankt Wilhelm dans la banlieue de Berlin. Ils poussent la grille ouvragée, mal fermée, du vieux cimetière et rejoignent le monument aux morts situé au centre de la croix formée par les allées de graviers, bordées de stèles funéraires. Sur la base du monument, les investigateurs repèrent une fente dans la maçonnerie d'où dépasse une pochette renfermant des papyrii
Alors qu'ils descendent les marches du monument, des silhouettes sombres, basses, voûtées, ont pris position au sommet des stèles, escaladent le monument et viennent former un cercle bloquant la sortie. Le meneur de ces anthropomorphes, d'une voie fine et aiguë, dans un anglais fluent, réclame les papyrii, expliquant au groupe qu'ils leur appartiennent et qu'ils doivent être remis leurs sœurs à Jérusalem. Les investigateurs refusant de donner les documents, les silhouettes  s'approchent, resserrant le cercle. Certaines, parmi les plus proches, glissent leurs doigts longilignes dans les poches des investigateurs, dans leurs cheveux, Pete se faisant subtiliser sa casquette. Sous pression, ils cèdent devant la demande, certes pacifique, mais pressante. Le cercle s'ouvre, permettant aux investigateurs terrorisés de quitter le cimetière.

La capture

Alors qu'ils pensent rejoindre leur hôtel sur le matin, à pied, après quelques minutes de marche, une voiture se glisse à leur hauteur et s'arrête devant eux. Hans Pfeifer descend de la voiture accompagné d'un homme, tous les deux avec le revolver au poing, et les invite à monter. Warren monte sur la banquette avant surveillé par un  homme, alors que Rachel et Pete prennent place à l'arrière, encadrés par deux hommes, Hans Pfeifer prenant le volant. Après quelques minutes de conduite, Pete met la main sur son revolver qu'il avait glissé sous sa veste et le dégaine, abattant d'une seule balle dans la tête Hans Pfeifer. La voiture fait plusieurs tonneaux avant que les passagers, blessés, sombrent dans l'inconscience.
Les investigateurs reprennent conscience dans une petite cellule de béton, étroite et humide, éclairée par une ampoule faiblarde, dont le fil pend du plafond. Ils ont été dépouillés de leurs affaires et n'ont sur eux plus que leurs sous-vêtements. Des bruits sourds se font entendre, comme des coups ou des battements. On distingue parfois des frottements ou le déplacement d'une masse lourde dans le sol en béton, qui tremble parfois durant quelques secondes. Une odeur pestilentielle émane des fentes dans le mur, d'où suinte un liquide collant et brunâtre.  
De l'autre côté de la porte en métal, les pas sont rares dans le couloir, certains rapides, d'autres plus lents, souvent accompagnés d'exclamations en allemand. Quelque fois une phrase surprend l'oreille, les mots ne se distinguent plus et seulement quelques syllabes sont reconnues, mais celles-ci restent agencées sans ordre, s'entrechoquant. 
Il est impossible de décompter le temps, l'ampoule restant allumée en permanence. Seule la faim qui tenaille le ventre et la soif qui irrite la gorge soulignent l'écoulement du temps. 
Fébriles et épuisés, les investigateurs sont surpris par l'entrée de quatre hommes qui les empoignent, leurs lient les mains et leur bandent les yeux. Ils sont conduits à l'extérieur et on les fait monter dans une voiture. Les hommes qui les accompagnent sont silencieux durant le voyage qui dure une trentaine de minutes. On les fait sortir de la voiture, puis s'agenouiller sur des pavés. Leurs liens et les bandeaux sont défaits. D'un geste violent, on leur place les mains derrière la nuque et on leur fait pencher la tête. 
C'est une nuit douce, étoilée, une légère brise souffle sur les rares brins d'herbe poussant entre les pavés. Les bruits de la ville leur semblent éloignés. Des bruits de pas se rapprochent sur leur gauche. Ils sont secs et réguliers, claquant sur le sol, accompagnés du bruissement d'un manteau de cuir. Le cliquetis d'un chien qu'on arme les fait sortir de leur torpeur. Devant leurs yeux, à moins d'un mètre, s'étend la berge de la Spree. 
Pete bondit et plonge dans la Spree, évitant la balle qui lui était destinée. De son côté, Warren bénéficie de l'effet de surprise pour sauter à l'eau et s'enfoncer dans les eaux sombres de la Spree. Quant à Rachel, épuisée par sa captivité, ses mouvements sont un peu trop lent pour échapper à la vigilance des autres gardes qui lui tirent dessus. Légèrement blessée à l'épaule elle arrive à plonger dans le fleuve. Protégés par l'obscurité d'une nuit sans lune, les investigateurs arrivent à s'éloigner au fil de l'eau. 
En se laissant flotter, ils rejoignent le centre de Berlin et arrivent à monter sur les quais. Dans la nuit, ils rejoignent leur hôtel et apprennent qu'ils sont restés en captivité deux jours. 

Berlin, 13 juin 1927

Après une courte nuit, les investigateurs préparent leurs bagages et quittent l’hôtel pour se rendre à l'ambassade de Grande-Bretagne, afin d'obtenir des visas pour la Palestine. Dans le quartier des ambassades, un convoi de voitures officielles ne passe pas inaperçu et se gare devant l'ambassade des Etats-Unis. 
Les investigateurs se précipitent à la gare principale de Berlin, pour prendre un train qui part le soir même, à destination d'Istanbul. L'arrivée à Jérusalem est prévue dans dix jours.